Je veille sur les lézardes
des murs, veille à la fenêtre
pour que le jour paraisse et rôde
tout le jour et tout le soir, prolonge une tendre soif
attendue par le silence
rêvée par un corps en filaments
je caresse des ombres, des peaux que personnes n’a encore vues



Poète/
par le vide, tu entres
dans la langue, par le souffle
tu maintiens
la vie



(écrire) : « j’ai lu une phrase un jour, qui a retourné toute ma langue, depuis je la cherche, cette phrase, j’écris à la poursuite d’une phrase, dans l’état de conversion où elle m’a laissée, je voudrais qu’elle revienne à mes lèvres, qu’elle soit le dernier visage entrevu, je voudrais, l’ayant trouvée, cesser d’écrire-mais elle m’obsède comme voir la mort à l’œuvre, comment se détacher de ça et pourquoi tout le reste est « stupide » ?
Je reste dans la stupeur du mort, de la phrase, de son trait agonique, du côté de la face noire et brulée du mot, du côté de l’œil se retournant blanc et dans l’organique, j’écris, présence, chair, tissu-peau...

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